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Thursday, July 29, 2010

(Keith): Manhwa (the Korean Comics)

Cover of Pink Lady, which originally had been published as a webcomic on Naver (http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/7/79/Pink_Lady_cover.jpg)

(Pierre): Here is Keith again, immersing in the fascinating world of Manhwa, the Korean Comics. Just enjoy!

만화
(Keith):

En Corée du Sud la Bande Dessinée (BD) est tout comme au Japon une véritable institution.
Le marché actuel déjà énorme en Corée, continue sa croissance et arrive de plus en plus facilement dans nos contrées. Comme un élément majeur de la nouvelle vague coréenne (Yuri en Occident) mais aussi un pionnier dans l’univers de la Bande Dessinée digitale, le Manhwa n’as rien à envié à son compaire japonais le Manga. Bien que bien moins commercialisé en Europe et aux Etats-Unis que le Manga, simplement parce que la Corée et ses nombreux éléments culturels restent encore à être découverts en Occident, le Manhwa plait beaucoup par son style épuré, ses traits souvent simples et fins mais surtout son côté hybride, car bien qu’il partage les même origines que le Manga, il tire son genre unique à la fois des Manga Japonais, des Comics Américains et bien sur de la Bande Dessinée européenne.

Nous tenterons donc dans ce sujet, d’éclaircir les origines de cette bande dessinée pas comme les autres et pourtant si proche, tout en démontrant qu’elle n’as rien à envier aux autres genres. Voici donc le plan de notre sujet:

  1. Les origines du Manhwa
  2. Son évolution jusqu’à son boum
  3. Le Manhwa, une véritable institution
  4. Conclusion
  5. Liens


1)Les origines du Manhwa:

Le Manhwa coréen (만화/漫畵, prononcer man-houa, désignant la BD) tout comme le Manga japonais et le Lianhuanhua chinois, tire ses origines des rouleaux enluminés utilisés dans le bouddhisme et l’art classique chinois vers le XIe Siècle. Souvent des gravures puis des peintures représentant les histoires bouddhiques avec des personnages animaliers, plus tard viendront des scènes de la vie courante.

Par exemple dans la gravure coréenne Bomyeongshibudo (보명십우도/普明十牛圖), une vache raconte une fable bouddhique. La page y est découpée en cases et l'image, au-dessus du texte, illustre celui-ci. On est déjà dans l'art séquentiel propre à la bande dessinée.

Bomyeongshiudo au Xe siècle avec des cases illustrées et du texte dessous

Dans le style Manhwa on retrouve la particularité toute asiatique du travail de la ligne et du vide. Les thèmes à l'origine s'entendent autour d'un style épique typiquement coréen. Le Manhwa de nos jours est un album en format poche ou semi-poche d'environ 100-200 pages. Les styles qu’ils comportent sont nombreux : Manmun Manhwa (만문만화/滿文漫畵), Manhwa en une seule case; Myeongrang Manhwa (명랑만화/明朗漫畵), Manhwa humoristique pour adultes; Sonyung Manhwa, pour adolescents, équivalent du Shōnen japonais; Sunjeong Manhwa (순정만화/純情漫畵), destiné au lectorat féminin, équivalent du Shōjo japonais; Tchungnyun, pour jeunes adultes (15 à 30 ans), équivalent du Seinen japonais; Ttakji Manhwa (딱지만화), Manhwa d'aventures qui se passent en Occident (leur âge d'or se situe dans les années 1950). Nous allons donc voir son évolution jusqu’a nos jours.

2)Evolution du Manhwa jusqu’aux années 80:

Durant la période Joseon, l'art coréen s'affirme, Les portraits peints sont paisibles et non dépourvus d'humour. Cette tradition se retrouve dans les illustrations des couvertures des romans populaires, les affiches, et plus tard dans les premières bandes dessinées. La littérature s'épanouit. Les poèmes narratifs chantés Kasa (가사), les romans populaires Japga (잡가), le Pansori (판소리) mais aussi les spectacles de clowns, donnent tous une place importante à la narration et n'hésitent pas à critiquer la société. On retrouve ces caractéristiques (l'importance de la narration, la critique de la société) dans le Manhwa.

Le Manhwa s'est donc développé sous une double influence : la tradition épique et l'art pictural oriental fondé sur la ligne et le vide.

Ses véritables débuts se font pendant la colonisation japonaise (1909-1945), le 30 octobre 1883 paraît le premier journal coréen Hanseong Sunbo (한성순보/漢城旬報). D'autres suivent, tous contrôlés par le gouvernement. Dans ces premiers journaux, on ne trouve pas de bandes dessinées mais de nombreuses illustrations aidant à la compréhension de l'actualité. Le 2 juin 1909, avec la première parution du Daehanminbo (대한민보/大韓民報), apparaît le premier Manhwa. En première page, sous le titre Saphwa (삽화), les coréens peuvent découvrir l'œuvre du caricaturiste Lee Do-yeong (이도영). Gravés sur bois, les Manhwa de Lee Do-yeong cherchent à réveiller l'esprit du peuple coréen à travers une œuvre à la fois satirique (les fonctionnaires pro-japonais y sont représentés sous des traits de singes) et didactique.

Dessin du premier caricaturiste Lee Do-yeong en 1909

La publication des Manhwa de Lee Do-yeong n'a duré qu'un an : en août 1910 l'occupation japonaise commence et le Daehanminbo est supprimé. La presse comme le pays est contrôlée d'une main de fer. Mais suite au soulèvement du 1er mars 1919, le Japon relâche un peu son emprise sur la presse et en 1920 de nouveaux titres sont publiés, dont des Manhwa. Les caricatures y tiennent toujours une place de choix et connaissent une production très riche grâce aux concours de bandes dessinées organisés par les journaux.

À partir de 1924, avec le Manhwa Meongteongguri Heonmulkyeogi (멍텅구리 헛물켜기 - Les Vains Efforts d'Un Idiot) de Noh Su-hyeong (노수형), publié dans le Chosun Ilbo (조선일보/朝鮮日報), le Manhwa commence à adopter les conventions de la bande dessinée occidentale (cases et surtout bulles). Les premiers recueils et journaux spécialisés sont publiés. Le Manhwa s'affirme comme le média privilégié pour critiquer le joug de l'oppression japonaise. Parallèlement, le gouvernement japonais publie de nombreuses bandes dessinées de propagande, pour soutenir la production de riz ou en direction de la jeunesse afin de l'inciter à s'engager dans l'armée.

Avec la Libération, le pays est sous administration américaine et soviétique. Les organes de presse retrouvent en partie leurs libertés et les Manhwa satiriques y font une timide réapparition. Le premier personnage populaire, Le Professeur Kojubu de Kim Yong-hwan (김영환), fait son apparition dans le Seoul Times. De nouvelles magazines sont créées et des magazines de Manhwas pour adultes voient le jour. Le 15 septembre 1948, Kim Yong-hwan fonde le Manhwa Haengjin (만화행진/漫畵行進 - Le Manhwa en Marche), qui est la première revue entièrement consacrée à la BD. Celle-ci doit cependant cesser sa parution dès le deuxième numéro, victime d'une censure toujours forte.

Cependant l'année suivante, le 13 mars 1949, Manhwas News commence sa parution hebdomadaire qui durera un an avec beaucoup de succès. Cette revue publie les meilleurs dessinateurs de l'époque : Kim Seong-hwan (김성환), Kim Yong-hwan (김영환), Shing Dong-heon (신동헌), Kim Eu-hwan (김의환) ou encore Lee Yong-chun (이영천). Comme au Japon à la même époque, la bande dessinée s'émancipe des quotidiens d'information et devient un genre populaire autonome.

Avec la guerre de Corée, le Manhwa retrouve une place centrale dans la propagande des deux côtés du conflit. Les dessinateurs sont mobilisés et produisent de nombreux tracts, particulièrement au sud. Le soldat Todori de Kim Yong-hwan, qui exalte le courage des soldats, rencontre un énorme succès. La censure se durcit à nouveau et les caricaturistes trop critiques sont sévèrement condamnés. Cependant, pour accompagner une société durement touchée par la guerre et la misère, et notamment les enfants, les revues de Manhwa multiplient les récits d'aventure et fantaisistes comme Le Docteur Hendel de Choi Sang-gwon (최상권). Ces récits sont publiés dans des revues à petit prix, sur un papier de très mauvaise qualité et dont aujourd'hui il ne reste que très peu d'exemplaires. Ces revues, appelées les Takji Manhwa (딱지만화) et publiées à Pusan, permettent à de jeunes auteurs de se lancer. Avec les Takji Manhwa la BD commence à se diversifier pour s'adapter aux goûts de lecteurs de plus en plus nombreux et divers. Mais c'est avec ceux-ci que le Manhwa prend sa forme contemporaine, avec des cases et des bulles.

La fin de la guerre de Corée marque le début d'une période très prolifique pour le Manhwa. Celle-ci se prolonge jusqu'au milieu de années 1960 et est accompagnée par l'ouverture et le succès très rapide des premières librairies de prêt qui permettent de louer et lire des bandes dessinées : les Manhwabangs (만화방/漫畵房). Le marché commence à se structurer, des maisons d'éditions spécialisées sont créées comme Manhwa Segyesa (만화세계사) et de nombreux éditeurs indépendants se lancent dans l'aventure et de nouvelles revues arrivent sur le marché comme la très populaire Arirang (아리랑).

On commence à publier des albums de 200 pages avec des récits complets, favorisant l'éclosion de longs récits dramatiques dans lesquels excellent par exemple Park Ki-jeong (박기정) ou Kim Jong-rae (김정래). Mais cette expérience d'une bande dessinée en album sera de courte durée, le succès des Manhwabangs qui favorisent la rencontre entre Manhwas et public y met rapidement un terme au profit de nombreuses revues. Cet engouement pour le Manhwa permet aux auteurs de vivre plus confortablement et aux maisons d'éditions de lancer et de révéler de nouveaux dessinateurs et de nouvelles formes de Manhwa.

Le Manhwa de la fin des années 1950 et du début des années 1960 est très diversifié. Si le genre dominant est le Myeongrang Manhwa (명랑 만화/明朗 漫畵) (Manhwa humoristique pour adultes de 3 ou 4 pages), la BD coréenne de narration se développe et s'épanouit et avec elle une nouvelle génération de Manhwaga (만화가/漫畵家). Shin Dong-u (신동우), Kim San-ho (김산호) et Park Ki-dang (박기당) créent le Manhwa de science fiction et le Manhwa fantastique tandis que Park Ki-jeong (박기정) développe le Manhwa historique et revient sur l'époque de l'occupation japonaise dans Poktana (폭탄아/爆彈兒 - La Bombe) qui raconte les aventures d'un jeune coréen qui se bat contre les japonais en Mandchourie. Les Sunjeong Manhwas (순정만화/純情漫畵) deviennent un genre à part entière avec Kwon Yeong-seop (권영섭), Choi Sang-rok (최상록), Jo Won-ki (조원기) ou Jang Eun-ju (장은주). Mais cette période d'euphorie est de courte durée. Après le coup d'État du 16 mai 1961, le Manhwa va décliner sous les assauts de la censure qui mine la créativité des auteurs.

Le distributeur et maison d'édition Habdong Munwhasa (합동문화사) prend le contrôle de la distribution des Manhwas et rachète les éditeurs de Manhwa. En 1966 il instaure le monopole sur l'édition et la distribution des Manhwas. Bien que la BD coréenne se retrouve prisonnière à la fois de la censure de l'État et du monopole de Habdong Munwhasa, elle continue cependant à travers des aventures comiques pour les enfants et des récits dramatiques pour adultes à réconforter les coréens. Les sujets contemporains sont délaissés au profit de longs romans graphiques historiques, emblématiques du Manhwa des années 1970 et qui permettent de critiquer discrètement le pouvoir en place. Les coréens se reconnaissent dans les luttes contre le féodalisme à la fin de la Période Joseon ou les mésaventures de leurs ancêtres. Ces Manhawas permettent aux coréens, tout en leur apportant un peu de divertissement et de réconfort dans une période difficile, de se réapproprier leur histoire après les censures de l'occupation japonaises et les longues années de guerre.

La première longue série historique, est publiée par le quotidien Ilgan Sports en 1972 : Im Keog-jeong (임꺽정) de Go U-yeong (고우영) qui est l'un des auteurs phares de cette période avec les autres séries Suhoji (수호지/水滸志), Samgukji (삼국지/三國志) adaptation de l' Histoire des Trois Royaumes qui fut son plus grand succès, Chohanji (초한지/楚漢志), Seoyuki (서유기/西遊記) ou Garujikijeon (가루지기전). Ces longs récits historiques n'étaient pas dépourvus d'humour et de situations dramatiques. C'est également dans l'Ilgan Sports qu'est publié à partir de 1974, la série Goindol (고인돌) de Park Su-dong (박수동). Cette série paraît pendant 18 ans. Avec un trait très original soutenu par un ton direct et humoristique, Park Su-dong, traite des rapports hommes/femmes tout en y introduisant discrètement un érotisme alors interdit.

L'hebdomadaire Sunday Seoul domine le marché du Manhwa dans les années 1970, grâce aux drames historiques de Bang Hak-ki (방학기) qui se distinguent du reste de la production par la qualité de leurs scénarios et le naturalisme des dialogues. Mais ces premiers succès importants des Manhwas pour adultes n'éclipsent pas pour autant le Manhwa pour la jeunesse dont les revues sont florissantes. Ces Bandes Dessinées sont optimistes et joyeuses.

Parmi les auteurs les plus sollicités et plébiscités on compte Kil Chang-deok (길창덕), Yun Seung-hun (윤승훈), Park Su-dong (박수동) et Shin Mun-su (신문수).

Les aventures de Jumeok Daejang au poing disproportionné

3)Le Manhwa, une véritable institution:

En 1981, Kim Su-jeong (김수정) s'inspire du Manhwa pour enfants des années 1970 pour réaliser Dooly le Petit Dinosaure (아기공룡 둘리) qui sera le premier Manhwa à être adapté en Dessin Animé et à être l'objet de nombreux produits dérivés. C'est aussi le premier héros de Manhwa antipathique. Cette réussite spectaculaire marque les débuts du renouveau du Manhwa.

Dooly le Petit Dinosaure

Lee Hyeon-se (이현세) change radicalement en 1982 le mode de diffusion des Manhwas en publiant en plusieurs gros volumes Gongpoui Oeingudan (공포의 외인구단) (Une Redoutable Équipe de Base-ball), histoire d'une équipe de losers qui à force d'entrainements battent les équipes japonaises. Ce récit remporte immédiatement un important succès et relance la lecture dans les Manhwabangs un peu délaissés dans les années 1970. De nombreux auteurs vont à leur tour publier sous cette forme à l'image de Heo Yeong-man (허영만) ou Park Ki-jeong (박기정).

Ce genre est favorisé par les Manhwabangs qui veulent offrir à leurs lecteurs ce type de Manhwas. Certains d'entre eux se regroupent pour publier et louer ces récits en exclusivité. Des auteurs travaillent exclusivement pour les Manhwabangs et s'y font connaître avant de travailler pour des revues. Des réseaux de Manhwabangs commencent à se mettre en place, portés par ces nouveaux récits qui veulent reproduire le succès de Gongpoeu Oeingudan qui devient le modèle du genre : un héros pauvre, énergique est amoureux d'une jeune fille belle et riche. Également soutenues par les Manhwabangs, les revues de Manhwas prospèrent. Les récits y sont publiés par épisodes avant de sortir en volume et ce sont des revues hebdomadaires ou bi-hebdomadaires.

La première à avoir rencontré un grand succès c’est Bomulseom (보물섬 - L'Île au Trésor) crée en 1982 qui publie Lee Hyeon-se (이현세) et Hwang Mi-na (황미나). Suivent de nombreuses revues qui se livrent une compétition acharnée qui a pour effet de sectoriser le marché en fonction de critères générationnels, sexuels ou de goûts. Les Manhwas féminins que la censure avait interdits dans les années 1970, reviennent en force au milieu des années 1980 avec des auteures comme Kim Hye-rin (김혜린), Kang Gyeong-ok (강경옥) ou Hwang Mi-na (황미나). En 1990, le magazine Renaissance qui traite exclusivement de Sunjeong Manhwa est créé. On trouve aussi des magazines spécialisés dans la science-fiction et la fantaisie héroïque.

À partir de la manifestation du 10 juin 1987, la censure s'apaise et les premiers récits contemporains et réalistes de Lee Hee-jae (이희재) font leur apparition. Les dessins de presse comme ceux de Park Jae-dong (박재동) qui avaient initiés les débuts du Manhwa retrouvent leur ton satirique. De nombreux jeunes artistes, principalement des femmes, choisissent le Manhwa comme moyen d'expression, soutenus financièrement par la dynamique du marché et des salles de prêt.

Depuis la fin des années 1980, les Manga sont autorisés sur le marché coréen et remportent un grand succès. Face à un déclin qualitatif des Manhwas, le Manga s'est peu à peu imposé. Mais, très vite le marché et les auteurs ont su réagir. Des revues comme IQ Jump ou Young Champ ont été créés sur le modèle des revues japonaises et les auteurs ont laissé libre cours à leurs désirs créatifs. Ainsi Yang Young-soon (양영순) a traité des fantasmes sexuels masculins dans Nudl Nude (1995) qui sera adapté en film d'animation. La violence quotidienne est abordée par Lee Yoo-jeong (이유정). Les femmes se sont davantage intéressées au rendu du quotidien, aux sentiments et à la conscience humaine. Cette recherche dans tous les genres de styles personnels et innovateurs a favorisé l'éclosion de nombreuses maisons d'éditions, revues et collectifs indépendants relayés par les Manhwabangs. À partir de la crise des années 97-98, ceux-ci ont encore renforcés leur emprise sur le marché et la part des Mangas est en diminution.

La société coréenne très dynamique suit les modes avec une extrême rapidité, aussi, le Manhwa produit de nombreux genres, parfois influencés par les Mangas, et s'adapte à des modes de lecture nouveaux. Les jeunes auteurs recherchent des innovations radicales tant dans le style des dessins que dans les supports choisis. Le taux de pénétration de l'internet haut débit qui est l’un des plus importants au monde favorise la diffusion des Manhwas par internet. Les sites des Manhwabangs proposent d'acheter des pages de Manhwas par internet. Un nouveau marché est en plein développement : les Manhwas de quatre cases, sonorisés, que l'on télécharge et lit sur son écran de téléphone mobile. Toutes les sociétés de téléphone mobile proposent des Manhwas à leurs abonnés, faisant travailler des dizaines de studios.

En 2001, la production a rapporté 156 millions de wons dont la moitié grâce aux ventes en librairies ou grandes surfaces, l'autre moitié grâce aux ventes aux Manhwabangs. Le marché des Manhwabangs représente en 2001 un marché de 514 millions de wons. Le marché semble stabilisé après la crise des années 97-98. Il se consolide.

Sur ce marché on compte un peu plus de 500 maisons d'édition dont 400 publient moins de 20 titres par an et une dizaine plus de 100 titres. Parmi les maisons d'édition les plus importantes on peut citer Daewon C&I (http://fr.wikipedia.org/wiki/Manhwa - cite_note-3), Séoulmunhwasa (http://fr.wikipedia.org/wiki/Manhwa - cite_note-4), Sigongsa (http://fr.wikipedia.org/wiki/Manhwa - cite note-5), Édition Haksan (http://fr.wikipedia.org/wiki/Manhwa - cite_note-6), Chorokbarmagics (http://fr.wikipedia.org/wiki/Manhwa - cite_note-7).

L'État cherche aujourd'hui à diffuser et faire connaître les Manhwas, encore méconnus et trop souvent assimilés aux Mangas, au reste du monde. Ceux-ci commencent à être publiés en Europe, aux États-Unis et au Japon. Grâce notamment au succès récent du Manga japonais en France, le Manhwa commence, timidement, à être publiée dans ce pays et d’ailleurs la Corée fut l'invitée d'honneur du 30e Festival international de la Bande Dessinée d'Angoulême en 2003.

4)Conclusion:

Le Manhwa, vous l’aurez compris, n’as rien à envier à son compaire le Manga en Asie. Malgré la monté en puissance du Manga vers les années 80-90, le Manhwa à su préserver un style et défendre sa place en Corée toute en surfant sur les vagues et tendances de la Bande Dessinée. Il doit cela notamment à son style hybride et surtout à son créateur toujours à l’affut de la nouveauté. Sa pérennité est assuré grâce au ManhwaBang mais aussi depuis peu donc, à la téléphonie mobile et au haut débit alors que le Manga lui, est un peu en reste sans ses MangaKissa (du terme Manga + Kissaten, équivalent du Manhwabang coréen aussi ouvert 7/7 24/24 avec souvent aussi un accès internet, une cabine avec douche, des consoles de jeux, des boissons et snacks le tout à volonté car vous louez en fait le temps passé). Bien que timide en Europe et en Occident, souvent inconnu et confondu avec le Manga, il est de plus en plus apprécié et sollicité sous toutes ses formes. A Angoulême c’est le Manhwa Papier en 2003 qui est à l’honneur ; depuis les années 2000, PUCCA n’as plus rien à envier a son homologue japonais Hello-Kitty, au départ comme Mashimaro en animation flash, il est aujourd’hui décliné sous toutes formes, avec une multitude de produits dérivé comme des cartables et des trousses très appréciés en Europe.

Mashimaro, également en animation flash sur le web


Il semble donc que le Manhwa à de beaux jours devant lui et qu’il ne tardera pas à être institution tout autant que le Manga en France et en Occident car contrairement au Manga, il à su s’adapter aux tendances des nouvelles générations et ses sujets variés ne cessent de passionné de plus en plus de lecteurs.






5)Liens:



Ahmed-Keith Reziki

(A Life in Books)

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Tuesday, July 27, 2010

The Magic Jacket of David Brooks


BoBos in Paradise: BoBos stands for Bourgeois Bohemians. It's the upper class of the current generation of 50 - 60 old, the guys who were the hippies and yuppies of the sixties and seventies.

The author of the book is David Brooks. Is he also a BoBo? As a teenager he was an ardent Democrat, his life since then has been an evolution to the right of the center. What did remain from his yuppie stands?

Well, as he confessed in NY Times today, Mr. Brooks owns a magic green jacket and he enjoys to wear it, now and then. With the magic jacket on, Mr. Brooks is worried for the bad prospects of the Democrats in November and devises strategies of rescue, that he would like to suggest to the president. But, as soon as Mr. Brooks takes his magic jacket off, he gets worried for the bad prospects of Republicans: what if president Obama already has these strategies in mind?

You can read here the full extent of the story with the magic jacket...


(
Zoon Politikon)


(A Life in Books)

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NY Times: China Pushes to End Public Shaming of Suspects

A shame parade of suspected prostitutes in the southern city of Shenzen in 2006
(China Daily via Reuters)


NY Times: The Chinese government has called for an end to the public shaming of criminal suspects, a time-honored cudgel of Chinese law enforcement but one that has increasingly rattled the public. Read more...



(
Zoon Politikon)

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No Mercy For Frogs




(
Zoon Politikon)

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Monday, July 26, 2010

Two Columns From Today's Washington Post

A Chinese delegation visits the Acu port in Sao Joao da Barra, Brazil. China is on track to become Brazil's No. 1 investor in 2010, with Chinese investment in Brazil topping $20 billion in the first half of this year (Getty)


2009: China was the 29th investor in Brazil. 2010: China is becoming the investor #1 in Brazil. In the past decade China was making a worldwide effort to extract resources to use in its own manufacturing sector. Today China is pushing aggressively toward investing in industries overseas having in mind an economic & political agenda. John Pomfret has this column in Washington Post...

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You should read also this column by Jackson Diehl, who is warning about the lack of vigorous U.S. help for the Mexican administration in its efforts to curb the drug war. Says Mr. Diehl, since the end of the Cold War, neglect of Latin America has become something of a fine art in Washington, practiced by Republican and Democratic administrations alike. But even in that context, the disregard for Mexico over the past couple of years is kind of astonishing. The fact is that U.S. should be aware that it is facing a profound crisis in the immediate vicinity. Read here the whole column...

A policeman runs after a car-bomb attack in Ciudad Juarez, Mexico, this month (AP)


(
Zoon Politikon)

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Sunday, July 25, 2010

Photos of the Year

Some of the photos of the year. I found them on

http://www.good.is/post/picture-show-pictures-of-the-year-international/page:1#slideshow_45527


Enjoy!


The Death of the Colorado
Brian L. Frank, Redux / Global Post
As the water level of Lake Meade has dropped, residents have relocated, however a few long time residents remain, fishing its receding waters


Red Tourism
Tomas Van Houtryve, Panos Pictures
Actors dressed as Maoist revolutionaries take part in a battle re-enactment called the Defence of Yan'an on November 8, 2009, in Yan'an, China


Paradise Rivers
Carolyn Drake, Panos Pictures / Prospekt
Low water levels in a reservoir above Nurek Dam in Tajikistan



After School Hip-hop
Craig F. Walker, The Denver Post
Dayvon Vaughns, 6, participates in a hip-hop dance class during the afterschool program


(Blogosphere)

Saturday, July 24, 2010

(Keith): Kimchi (the Korean Cuisine)

(Pierre): My friend Keith continues here the presentation of Korean universe; this time it is about Kimchi, a traditional dish made with vegetables and assorted with varied seasonings.


김치
(Keith):

Dans l’histoire et la civilisation des peuples, il est un facteur omniprésent qui caractérise et définie ces peuples à travers les époques et les bouleversements sociaux durant toutes leurs évolutions. Ce facteur est la culture.

La culture coréenne (tout comme son industrie électronique et son économie) est devenue de plus en plus connue depuis les années 90 et encore plus depuis l’an 2000.

La Corée exporte mais surtout s’exporte de mieux en mieux, cela par le biais de sa culture flamboyante qui ne cesse de trouver de nouveaux adeptes dans les pays occidentaux.

Cette culture passe par son cinéma, sa musique classique et contemporaine, ses arts graphiques et sa littérature fleuve, ce qui n’est plus à démontrer. Pourtant l’élément le plus représentatif d’une culture est tout simplement la base même de toute vie humaine: la nourriture.
Nous traiteront donc d’un vecteur culturel et culinaire qui fait la joie de nos papilles et le bonheur de notre santé, le Kimchi.




Voici comment notre recherche sera suivie :

1- Définition du Kimchi et son histoire
2- Biens faits du Kimchi
3- Types et utilisation du Kimchi en corée
4- Le Kimchi, une porte sur la Corée et une ouverture sur le monde
5- Conclusion
6- Liens


1) Définition du Kimchi et son histoire :

Tout comme le riz, le Kimchi est un mets indispensable pour tous les coréens, indépendamment de leur richesse ou statut social. Dans Joseonmussang sinsikyorijebeop (livre de cuisine écrit en 1943), on peut lire : pour les Coréens, le Kimchi est le mets le plus important après le riz. Même le plus somptueux des festins ne peut être complet sans kimchi. Notre palais est habitué au goût du kimchi : il ne peut s’en passer. Le Kimchi est vraiment précieux. La chose la plus embarrassante que l’on puisse demander à quelqu’un, c’est le Jang ou le Kimchi .

Le Kimchi, mot qui à l’origine semble avoir signifié légume macéré ou submergé, pour le commun des mortels et surtout des occidentaux, c’est du chou chinois salé qui pique ! En réalité, ce n’est pas toujours du chou et avant la fin du XVIème siècle le piment n’existait pas en Corée, date à laquelle les commerçants portugais installés à Nagasaki, au Japon, les importèrent d'Amérique centrale et les introduisirent dans le pays.

Les ingrédients les plus courants du Kimchi sont le chou chinois, les radis, l'ail, le piment rouge, l'oignon blanc frais, les crevettes fermentées ou autres fruits de mer, le gingembre, le sel et le sucre. Alors que l'on associe généralement le Kimchi au chou chinois fermenté avec un mélange de piment rouge, d'ail, de gingembre, et de sauce de poisson [sauce d'anchois marinés], il existe différents types de Kimchi, dont plusieurs variétés régionales ou saisonnières. On trouve par exemple le ggaktugi, à base de radis, et l'oïsobagi, à base de concombre farci.




Les premières références historiques au Kimchi ne font ainsi pas mention du piment ni de l'ail. Différentes manières de nommer le plat apparaissent mais elles se rapportaient toutes au même point : des légumes trempés dans de l'eau salée.

L'une des descriptions de la fabrication du Kimchi les plus anciennes (si ce n'est pas la première) se trouve un texte de Yi Gyu-Bo (1168-1241), figure littéraire remarquée de la dynastie Goryeo (918-1392), dans lequel il décrit la préparation de navets conservés pour l'hiver.

On rencontre une description plus détaillée du Kimchi dans un livre de recette écrit à la fin du XVIIème siècle mais la toute première mention de Kimchi assaisonné de piment rouge apparait dans un ouvrage de cuisine imprimé en 1765.

Des recettes très proches de celles que l'on utilise aujourd'hui se trouvent dans deux livres publiés au début des années 1800.




2) Biens faits du Kimchi :

Ce qui fait la force des plats typiquement coréens c’est le goût bien sûr, mais c’est avant tout l’apport faible en matières grasses et riche en vitamines, car ce sont des plats varié et équilibré donc sain pour le corps, Le Kimchi en est le leader.

Le moment qui vit le piment rouge s'incorporer à la préparation du Kimchi peut être considéré comme un événement historique. Cet ingrédient n'a pas seulement développé le gout des autres légumes salés, les conservant frais et craquant, il a également fait du Kimchi cet aliment sain et riche en vitamines qui joue un rôle primordiale dans l’alimentation équilibré des coréens.

Avec les années le Kimchi est devenu plus que jamais nourrissant, bénéficiant de l'ajout d'ingrédients toujours plus nombreux tels les carottes, les poires, les noix, les pignons de pin, l'ormeau, les algues et bien d'autres.

Le Kimchi est pauvre en calories et en cholestérol mais très riche en fibres et très nutritif. Il est même bien plus riche en vitamines qu’une pomme. Si celui qui affirmait une pomme par jour éloigne le médecin avait été coréen, il aurait certainement dit : un peu de Kimchi chaque jour éloigne le médecin.



Alors que 100 grammes de Kimchi à base de choux, la variété la plus commune, contient 492 unités de vitamines A, 0.03 mg de vitamine B1, 420mg de vitamine C et 2.1 mg d'acide de nicotine, une pomme moyenne de 130 grammes contient 50 unités de vitamines A, seulement d'infimes traces de vitamines B1 et B2, 12mg de vitamines C par 100g et juste une toute petite part d'acide de nicotine.

Le Kimchi contient également de nombreux acides organiques, produits durant la phase de fermentation et qui aident à stériliser l'appareil digestif tout en facilitant la digestion. Il est également riche en protéines, en calcium et en fer lesquels proviennent pour la plupart des fruits de mer, les huitres, les encornets, les crevettes et les anchois utilisés dans la préparation pour lui donner plus de saveur. Le Kimchi est une excellente source de fibres et en fonction des ingrédients utilisés il peut contenir de nombreux éléments nutritifs et substances chimiques qui peuvent aider à combattre les cancers de la bouche, de la gorge, du poumon, de l'estomac, de la vessie, du colon ou encore de l'utérus.

Le chou chinois principal ingrédient de la plupart des Kimchi les plus communément consommés est plus riche en protéine que la plupart des autres légumes et possède une quantité significative de sels minéraux et de vitamines C. Ses feuilles vertes présentent par ailleurs une importante quantité de vitamine A.

Le radis, autre ingrédients courant, n'est pas seulement riche en vitamines, mais aussi en diastase, une enzyme qui facilite la digestion des hydrates de carbones. Les tiges et les feuilles de radis sont également une bonne source de calcium, de vitamines C et de carotène.

Les poireaux, l'un des grands classiques de la plupart des recettes de Kimchi du fait de son goût et de sa saveur, est une bonne source de vitamines et de sels minéraux, spécialement de calcium ainsi qu'en vitamines A et C encore. Le Kimchi de poireaux est aussi utilisé dans de nombreuses recettes pour sa saveur et son arome.

Les feuilles de moutarde indienne, elles aussi largement employées pour leur parfum, sont riches en sels minéraux, spécialement en calcium et en fer mais toujours aussi en vitamines A et C.
Les algues, connues pour prévenir les maladies cardiaques sont l'un des autres ingrédients communs offrant un gout frais et craquant. Elles sont tout spécialement riches en calcium et en iode tout en offrant un parfum unique.

L'ail qui est consommé de diverses manières y compris cru, est un ingrédient essentiel dans la préparation du Kimchi d’autant plus qu’il apparaît déjà dans le mythe de la fondation du pays. Dangun qui selon la légende fonda la Corée en 2333 avant J.C, naquit de l'union d'un dieu envoyé du ciel, Hwanung, fils du dieu suprême, maître céleste, et d'un ours qui devint femme après avoir mangé vingt gousses d'ail et une botte d'armoise tout en restant à l'abri de la lumière pendant vingt et un jours. De recentres études ont montrés que l'ail peut aider à prévenir le cancer de l'estomac et réduire le niveau de cholestérol dans le sang.

C'est pourtant plus que tout le piment rouge qui fait du Kimchi un aliment véritablement sain différent du Ju ou du Osinko chinois et japonais ressemblant l'un et l'autre au Kimchi mais ne représentant rien de plus que du chou chinois ou du radis conservés dans du sel. Le piment rouge ne donne pas seulement au Kimchi sa saveur distincte et sa couleur appétissante mais il permet aussi au Kimchi de ne pas tourner en contrôlant le procédé de décomposition grâce à la capsaïcine qu’il contient. C’est elle qui équilibre l'acidification au moment ou la vitamine C est spécialement vulnérable. Elle permet aussi aux légumes de garder leur fraicheur, ce qui donne la sensation de croquant à celui qui les goûte.

La capsaïcine est utilisée dans des crèmes locales pour soulager la douleur nerveuse périphérique et même certains prurits (démangeaisons) violents. Le traitement typique implique l’application d’un anesthésiant jusqu’à ce que la zone soit engourdie. Ensuite, la capsaïcine est placée par un thérapeute portant des gants de caoutchouc et une protection sur le visage. La capsaïcine reste sur la peau jusqu’à ce que le patient commence à sentir la chaleur puis est rapidement retirée.
Une fois dans le corps humain la capsaïcine stimule la production de deux hormones, l'adrénaline et la noradrénaline, qui permettent de brûler les sucres et les graisses de réserve. L'usage de piment peut donc être recommandé lors des régimes amaigrissants.

Ces propriétés ainsi que la large quantité de vitamines A, B et C font du piment un ingrédient exceptionnel et du Kimchi l’un des 5 meilleurs alicaments du monde.

Une étude conduite par L’Université Nationale de Séoul a stipulait que les poulets infectés par le virus H5N1, aussi appelé la grippe aviaire, ont été guéris après avoir mangé des aliments contenant la même bactérie que celle trouver dans le Kimchi. Ce qui poussa en 2003, durant la pandémie en Asie du virus SARS, à croire que le Kimchi pouvait les protéger de l’infection voir les immuniser, alors qu’il n’existait pas vraiment de preuves scientifiques pour appuyer cette croyance. Cependant en Mai 2009, l’Institut de Recherche des Aliments Coréen (Korea Food Research Institute), une organisation national coréenne de recherche sur les aliments coréens, proclama avoir conduit une étude plus poussé sur 200 poulets qui appuierait la théorie supposant que cela boosterait l’immunisation contre le virus.



3) Types et utilisation du Kimchi en Corée :

Il existe de nombreuses variétés de Kimchi se préparant assez facilement et ne nécessitant pas une longue période de fermentation, tels que le Nabak Kimchi (Kimchi dans l’eau), le Oi Sobagi (concombres), le Yeolmu Kimchi (radis jeunes), le Gat Kimchi (feuilles de moutarde), le Pa Kimchi (poireaux), le Yangbaechu Kimchi (choux occidentaux), le Gul Ggakdugi (radis découpés en dés avec des huîtres), etc.

Pour ne pas manquer de légumes en hiver, on prépare d’autres types de Kimchi : le Tonbaechu Kimchi (chou entier), le Bossam Kimchi (Kimchi enroulé en forme de paquet dans une grande feuille de chou), le Dongchimi (radis dans l’eau), le Godeulbbagi Kimchi (laitue coréenne), et le Seokbakji, qui se conserve longtemps. De plus, les ingrédients, les épices, les recettes et le temps de préparation varient fortement selon les régions, les coutumes, les préférences et les saisons. Le goût varie donc beaucoup d’une région à l’autre.

Bien que son nom soit moins courant, comparé au Kimchi à base de chou entier, le Seokbakji constitue un des principaux types de Kimchi préparé pour le Gimjang. On le prépare en mélangeant des tranches de choux salés, des radis et des concombres avec des poissons saumurés.

Trois types de Kimchi étaient placés sur la table du roi : Jeotgukji, Songsongi, Dongchimi. Le Songsongi était également appelé Ggakdugi (radis découpés en dés) par le peuple, mais les dames de cour devant s’abstenir de prononcer des sons forts et devant parler doucement sans ouvrir beaucoup la bouche imposèrent l’usage du terme Songsongi à la cour. Le Jeotgukji est un Kimchi à base de chou et d’eau contenant beaucoup de poissons saumurés.

Parmi les divers types de Kimchi, il existe un Jang Kimchi, qui n’est pas assaisonné de sel mais de sauce de soja. Radis et choux sont découpés en gros dés, puis saumurés dans de la sauce de soja. Puis on ajoute différentes épices, des poires, des marrons, des pignons, des champignons Seogi, du Pyogo et beaucoup d’eau. Ce type de Kimchi était préparé à la cour royale ou dans les familles riches de la dynastie Joseon. Du fait de l’exclusivité de ses ingrédients, ce Kimchi était réservé pour les occasions spéciales et servi avec un bol de soupe à base de gâteaux de riz le jour du Nouvel An ou lors d’un banquet. Un Jang Kimchi bien préparé constitue un plat spécial, la couleur et l’arôme de la sauce de soja créant une harmonie parfaite.

Par grand froid, c’est une grande joie que de prendre un bol de Dongchimi glacé, assis dans une chambre chauffée par le système Ondol (chauffage coréen par le sol). Le Dongchimi accompagne parfaitement un gâteau de riz. Ces deux mets sont tellement complémentaires qu’ils sont cités ensemble dans un proverbe coréen employé pour parler d’une personne qui attend déjà quelque chose en se faisant des illusions, alors que l’autre n’y pense même pas : personne n’a encore pensé à vous donner un morceau de gâteau de riz, que déjà vous sirotez le jus de Kimchi, équivalent coréen du proverbe français : il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. (Pierre: well, the sense of the Korean proverb seems to me a bit different, but it's okay :).

Bien que le Dongchimi soit un Kimchi simple préparé avec des radis fermentés dans de l’eau salée, diverses épices et fruits tels que poires, citrons, feuilles de moutarde et algues y sont ajoutés afin de rehausser sa saveur et son arôme. Pour préparer du Dongchimi, il faut tout d’abord choisir des petits radis bien formés, ôter leurs tiges puis les laver soigneusement. Après les avoir salés uniformément en les roulants dans du sel, on les place dans une jarre pour les conserver pour la nuit. Les parties blanches et les racines des poireaux, les gingembres et les gousses d’ail doivent être découpés finement puis on les place dans un petit sac de tissu avant de les mettre dans une jarre. Enfin, on verse de l’eau salée dans la jarre et on y ajoute des piments. Environ dix jours après, le Dongchimi est prêt. Si l’on met des poires, des citrons, des algues ou des feuilles de moutarde, l’odeur n’en sera que meilleure et le goût plus frais.

Les coréens ne mangent pas seulement le Kimchi en tant que tel, il existe également divers plats à base de Kimchi, tels que la soupe ou les galettes. Le Kimchi Jjigae est préparé avec du Kimchi très fermenté et du porc, le Kimchi Buchimgae est une galette grillée renfermant du Kimchi dans sa pâte de farine de blé, tout deux étant des plats représentatifs de la cuisine coréenne.
Les coréens mangent différentes sortes de Kimchi selon les saisons qui passent car chaque légume à sa saison.



4) Le Kimchi, une porte sur la Corée et une ouverture sur le monde :

Comment pouvoir présenter sa culture ? Comment réussir à la diffuser de manière ludique et sans excès ? Comment s’ouvrir aux autres le plus simplement possible, sans risquer d’incident ?
La culture sous toutes ses formes me dirais vous, eh bien oui, mais faut-il encore arriver à une forme vraiment représentative, qui ne trahit aucunement les coutumes de la civilisation. Les Japonais grâce à leur cuisine rafraichissante sont maintenant connus pour leurs sushi, les chinois pour leurs soupes de Sichuan et les nouilles de Beijing. La Corée elle, est plus connue pour ses Bulgogi et ses différents Kimchi.

Les véhicules principaux de cette tradition culinaire vers l’occident ne sont pas forcément des cooking shows ou des livres de recettes mais les médias. tel que la télévision par satellite (on y trouve de nombreuses émissions culinaires coréennes sur des chaines tel qu’Arirang, SBS et KBS), les Manhwa qui comme certain manga japonais font souvent références à des plats traditionnels et aussi les Dramas, et qui sont les principeaux vecteur de l’attraction culturelle vers les cultures asiatiques chez les jeunes de 5 à 30 ans.

Comme en témoigne la popularité inédite de la série télévisée Daejanggeum, diffusée récemment dans divers pays d’Asie tels que Taiwan, Hongkong et le Japon, l’intérêt pour la cuisine coréenne s’accroît de plus en plus, ainsi que le phénomène Hanryu (vague coréenne). A l’aide de l’Institut de la Cuisine Royale de Corée, le site Tour2korea.com (site web de l’organisation du tourisme coréen) va présenter chaque mois la culture culinaire coréenne, en 8 épisodes.

Il existe donc aussi un média encore plus prolifique, l'internet, ou l’on peut trouver à la demande tout ou presque et forcément les coréens (pays ou la connexion internet est la plus rapide du monde) ne se privent pas de cette publicité culturelle à moindre coup !

Sur des sites tels que You tube (leader mondiale de la vidéo gratuite online à la demande), Veoh (très utilisé en Asie du Pacifique et en Amérique du Nord) ou encore Daily Motion (plus utilisé en Amérique et en Europe), on trouve des centaines voir des milliers de vidéos culinaires coréennes, souvent amateur mais aussi professionnel car la première porte de diffusion culturel à l’heure de la cyberculture ou tout va vite, c’est bien l'internet. En témoigne cette vidéo http://www.youtube.com/watch?v=ghgS7iiqnlo&feature=player_embedded#! produite et réalisée par le site Tour2korea.com toujours à l’aide de l’Institut de la Cuisine Royale, qui commence par une présentation du Kimchi bien sûr.

Le Kimchi étant l’aliment le plus sain de Corée(classé comme l’un des 5 premiers alicaments du monde, renforce les défenses immunitaires contre les nouveaux virus pas très bien connu, prévient de nombreux cancers (notamment le cancer du colon chez les femmes), il est le plus varié (ses ingrédients changent selon les saisons et lui donnent des couleurs différentes, il peut être utilisé comme plat d’accompagnement en générale plutôt au printemps et en été ou comme plat principale en hiver), il est aussi peu calorique et donc très bien reçu par les pays occidentaux et les nouvelles générations qui font de plus en plus attention à leur ligne et leurs image.

Il est profondément encré dans la culture coréenne et véhicule très bien le sentiment d’appartenance à cette culture car il est utilisé même dans le language courant et représente « l’humeur coréenne ! En France pour prendre une photo, on dit souriiii ou plus récemment comme les anglais on dit cheeeeese, mais les coréens disent Kimchiiiiiiiiiiiiiii.

Il est si bon pour l’image médiatique que même le Japon (spécialiste de la diffusion de leur culture et souvent prédécesseur en Asie) à voulu en avoir le brevet et de mener à une nouvelle dispute entre les deux pays, mais heureusement la Corée gagne le procès qui dura de 1996 à 2001.



5) Conclusion :

Aujourd’hui le Kimchi se trouve en conserve dans tout les pays industrialisé et sa confection ou les manières de l’accompagner et surtout de le préparer se trouvent sur l'internet, le câble et satellites, les Dramas, les romans, même dans les Manhwa. Avec l’avancement de la cyberculture et la fulgurante ascension économique coréenne, on ne peut empêcher la propagation de la culture coréenne, connue comme vague de mode Hanryu de plus en plus vite et de plus en plus loin vers l’occident et donc forcément le Kimchi tant à se démocratiser de plus en plus, bien que plutôt timide encore en Europe.

Le Kimchi étant à la fois un plat d’accompagnement de base comme le riz, et un plat principale durant certaines saisons, alicament ancestrale aux multiples couleurs, goûts, humeurs et propriétés, il est normal d’être devenu l’emblème culinaire de la culture coréenne partout dans le monde. Il est à l’image des coréens, simple et plein de ressource, unique et arborant milles couleurs, surprenant et incontournable.

Le Kimchi est indissociable de la culture coréenne, tellement qu’il est le premier des aliments coréen à être lyophiliser par des chercheurs coréens spécialement pour les astronautes coréens qui partiraient avec l’équipage russe. Il ouvre aux occidentaux les portes de la culture coréenne par son ballet de milles couleurs et ouvre à la Corée le cœur des occidentaux qui ne peuvent rester froid devant cet aliment au cœur chaud.

Le Kimchi est le digne représentant de l’harmonie parfaite qui règne dans la cuisine coréenne et donc fait parfaitement échos aux valeurs de cette culture flamboyante, le yin et le yang du drapeau sud-coréen se reflète dans ce plat qui peut être servi froid ou chaud, comme plat principal ou comme accompagnement.



Alors…jusqu’ou ira le Kimchi, l’hyper modernisation de l’industrie coréenne continuera-t-elle sa folle course tout en préservant ses coutumes culinaires ou allons nous vers un Kimchi de plus en plus industriel ? Comme en témoigne cette version Lotteria (le McDonalds coréen) du Hamburger au Kimchi.



Peut-être un peu des deux, ce qui est sûr en tout cas, c’est que le Kimchi à de beaux jours devant lui et continuera encore d’étonner et d’intriguer les générations futures pour le bonheur de nos papilles et de notre santé.




6) Liens :


Ahmed-Keith Reziki

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European Literature in America

Giorgio de Chirico, The Dream of Tobias, 1917
Cameraphoto Arte, Venice/Art Resource/© 2010 Artists Rights Society (ARS), New York/SIAE, Rome
http://www.nybooks.com/multimedia/view-photo/1305


My friend Lou signaled a great article from The NY Review of Books. It is about European literature and the way it is translated and published in America. You should read the whole enchilada:

http://www.nybooks.com/articles/archives/2010/jul/15/america-first/

I am proposing you some statements from this article, with quick notes:

Only 3 to 5 percent of books published in the US are translations, we are told. Aleksandar Hemon sees this as another manifestation of culturally catastrophic American isolationism; Edith Grossman feels that the resulting incomprehension of foreign cultures has dangerous implications for world peace.

Is it true for the whole world literature or only for Europeans? Also, I think there is an important number of authors with their roots in India and Latin America who write in English, keeping in their books the specifics of their national identities.

The recent wars in the Balkans remind us that familiarity with each other’s literatures has never prevented Europeans from slaughtering one another.

Good point.

Each writer appeals confidently to an international liberal readership at the expense of provincial bigotry and hypocrisy.

Is it because of openness of spirit, or just bowing in front of the masters of the day?

Narrative experimentalism (which invariably undercuts certainties, rather than reinforcing them) has become a literary lingua franca, an international convention.

Interesting.

European writers may be unconcerned whether or not they are published in this or that other European country, or indeed in Chinese or Japanese, but they are all extremely anxious to be published in America, precisely because, as Edith Grossman points out, this gives access to world recognition.

I wouldn't bother if translated in Chinese (but I'm not a writer, either).

Literary translators tend to divide into what one could call originalists and activists. The former honor the original text’s quiddities, and strive to reproduce them as accurately as possible…; the latter are less concerned with literal accuracy than with the transposed musical appeal of the new work. Any decent translator must be a bit of both. A translator’s task as first one of deep reading: to hear the first version of the work as profoundly and completely as possible, struggling to discover the linguistic charge, the structural rhythms, the subtle implications, the complexities of meaning and suggestion in vocabulary and phrasing, and the ambient, cultural inferences and conclusions these tonalities allow us to extrapolate. After which, the translator seeks to re-create…within the alien system of a second language, all the characteristics, vagaries, quirks, and stylistic peculiarities of the work…. And we do this by analogy—that is, by finding comparable, not identical, characteristics, vagaries, quirks, and stylistic peculiarities in the second language.

Originalist or activist? Well, the dilemma stands even when you try to render Don Quixote in Spanish.

Perhaps with the world now so intimately and immediately connected, the only real exoticism we are likely to find is in the past.

That's not true; we are deaf and blind for what's happening around.

When fiction-writing resumed during the Ramesside period (c. 1292–1070 BCE, the setting for Norman Mailer’s huge novel Ancient Evenings), Egyptian writers invented a few more genres, like the war story, the ghost story, and the fairy tale, but mostly pushed magic realism to bizarre lengths.

And so we rediscover the wheel again and again.

If we had understood, that is, that the Bible writers didn’t mean that God really intervened but were only using techniques later perfected by Gabriel García Márquez, not only would we have saved ourselves millennia of religious delirium, but we could also have added some new writers to our literary canon.

Is this an originalist attitude, an activist one, or both?

Paul Klee, The Bavarian Don Giovanni, 1919
Estate of Karl Nierendorf/Solomon R. Guggenheim Museum, New York© 2010 Artists Rights Society (ARS), New York/VG Bild-Kunst, Bonn
http://www.nybooks.com/multimedia/view-photo/1306


(A Life in Books)

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